Procès Agnelet : la première épouse à la barre
C'est une petite femme de 72 ans, très vive d'esprit mais toute tassée sur elle-même par les épreuves de la vie. Annie Litas, ex-Agnelet, est l'une des nombreuses victimes collatérales de cette interminable saga judiciaire. La première épouse de Maurice Agnelet s'est présentée ce vendredi, pour la première fois, à la barre de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine à Rennes. Elle dit n'avoir "pas reçu de convocation " pour les deux premiers procès.
Elle raconte en détail devant les jurés, ce que l'affaire lui a fait endurer. Les soupçons qui entourent son premier mari, 76 ans, accusé d'avoir tué Agnès Le Roux, riche héritière du Palais de la Méditerranée à Nice, à l'automne 1977. La jeune femme, maîtresse de Maurice Agnelet, n'a plus jamais donné signe de vie. Elle était âgée de 29 ans.
Aucune confidence
Annie Litas raconte notamment les enfants à élever seul, l'exil au Maroc car le nom d'Agnelet était trop dur à porter, et puis la suspicion sur ce qu'elle savait ou pas de la disparition d'Agnès Le Roux. Devant les jurés, elle dit n'avoir aucune certitude sur l'affaire, elle n'a pas de souvenirs de ce week-end d'octobre 1977 durant lequel l'héritière niçoise s'est volatilisée. Elle n'a reçu, dit-elle, aucune confidence de celui qui était alors son mari.
Elle ajoute qu'elle a rompu tout contact avec lui depuis "une éternité" ; elle sait juste qu'il est un "mauvais mari" et un "mauvais père". Elle lui jette à peine un regard en quittant la cour après plus de deux heures d'audition. Le verdict du procès, sans élément à charge soutient la défense de l'accusé, est attendu le 11 avril prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.