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Prisons : des milliers de surveillants manifestent

A l'appel du premier syndicat pénitentiaire, UFAP-UNSA Justice, les gardiens de prison ont bloqué ce mardi une centaine de prisons pour exprimer "leur ras-le-bol" face aux dégradations de leurs conditions de travail et dénoncer une politique carcérale "en déroute".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

"Stop au démantèlement de notre sécurité, un
changement de cap s'impose"
, c'est le mot d'ordre du premier syndicat pénitentiaire
UFAP-UNSA Justice
pour ce mardi 18 juin. Le syndicat a appelé au blocage des
prisons pour dénoncer une politique
carcérale en "déroute " alors que le nombre des détenus a atteint un
nouveau record au début du mois avec 67.977 
prisonniers pour 57.235 places
. Pour le syndicat, cette surpopulation
engendre des conditions de travail de plus en plus mauvaises. L'UFAP-UNSA réclame
donc plus de moyens pour garantir la sécurité des gardiens de prison. 

"Une bonne mobilisation partout en France"  

L'appel au blocage des prisons a été plutôt bien suivi, indique
le syndicat pénitentiaire. D'après Jean-François Forget, secrétaire général d'UNSA-UFAP des milliers de surveillants de prison ont manifesté ce mardi devant une centaine d'établissements pénitenciaires. Ce mardi matin, une trentaine de surveillants
se sont rassemblés devant la maison d'arrêt de Dijon, empêchant  les extractions judiciaires et les
livraisons. Les personnels dénoncent  la
suppression des fouilles et le projet de désarmer les miradors, indique Thomas
Jacquot, représentant de l'UFAP-UNSA en Bourgogne. A Fleury-Mérogis et à
Fresnes, en région parisienne, les gardiens de prison se sont rassemblés pour
dénoncer les agressions de plus en plus courantes dans les établissements pénitentiaires.

Autres mobilisations dans le Nord-Pas-de-Calais et en
Picardie, la quasi-totalité des prisons ont été bloquées ce mardi matin. Exemple, à
Sequedin, à Quiévrechin, à Amiens où les parloirs sont maintenus mais retardés.
Dans l'ouest, à Nantes 40 surveillants
sur 400 menacent de bloquer la prison. D'autres rassemblements ont eu lieu à
Angers, Brest, Caen, La Roche-sur-Yon ou encore Saint-Brieuc. Dans le sud-est,
à Marseille, une cinquantaine de gardiens ont bloqué l'accès à la prison des
Baumettes. A Nice également, une vingtaine de surveillants se sont rassemblés,
tout comme dans le Rhône, en Isère, dans le Puy-de-Dôme, en Savoie et dans
l'Ain.

L'UFAP-UNSA demande à Christiane Taubira, ministre de la
Justice, l'embauche de 1.300 gardiens de prison et d'augmenter les fouilles pour
éviter l'entrée des armes dans les établissements pénitentiaires.

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