Prise illégale d’intérêts : deux ans de prison avec sursis requis contre François Pérol
Le requisitoire est sévère pour l'ancien secrétaire national adjoint de l'Elysée. Jugé à Paris pour prise illégale d'intérêts, le Parquet national financier (PNF) a requis jeudi la condamnation de François Pérol, président du directoire de BPCE, à deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique.
Procès Perol - BPCE : le parquet requiert 2 ans de prison avec sursis contre François Pérol
— Elodie Guéguen (@ElodieGueguen) July 2, 2015
Il est soupçonné d'avoir été nommé à la tête de cette banque alors qu'il avait suivi leur fusion en 2009 quand il était conseiller de Nicolas Sarkozy. François Pérol conteste fermement toutes les accusations assurant n'avoir eu aucune "autorité décisionnelle " à l'Elysée.
"Aucun doute déontologique" au moment de sa nomination
La code pénal stipule clairement l'interdication à un agent public de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée et contrôlée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée sur ses opérations dans les trois ans précédant son passage du public au privé.
En juin dernier, Claude Guéant avait pris la défense de François Pérol et donné le nom de Nicolas Sarkozy. Selon lui, la nomination de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la tête de la BPCE en 2009 était une idée du président. Son procès est prévu jusqu'au 2 juillet. La peine maximale encourue est de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. En cas de condamnatation, la question sera de savoir s'il est maintenu ou non à la tête de la deuxième banque de détail de France, où il a été reconduit jusqu'en 2017.
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