Poitiers. La mère qui a agressé une prof invoque une histoire de "racisme"
Elle a été remise en liberté vendredi dans l'attente de son procès, renvoyé à octobre.
JUSTICE - Elle a brièvement exprimé des regrets. La mère d'un élève de Buxerolles (Vienne), accusée d'avoir agressé mercredi une professeure, a comparu vendredi 14 septembre devant le tribunal de Poitiers. Elle a ensuite été remise en liberté dans l'attente de son procès, renvoyé à octobre.
Selon la direction du collège, la mère a pénétré dans l'établissement puis dans la classe de quatrième mercredi matin, pour demander des explications sur une annotation dans le carnet de correspondance de son fils. Là, selon la professeure, la mère lui a arraché ses lunettes, asséné une gifle et un coup de pied.
"Oui, je suis impulsive"
Lors de sa garde à vue, elle a également donné une gifle à un policier et un coup de pied à un autre, selon le parquet.
A la barre, cette femme n'a pas manifesté de remords. Mais devant les journalistes, elle a déclaré : "Oui, je suis impulsive. Je peux être une bombe à retardement, notamment quand ça concerne mes enfants. Sinon, je suis calme. Un collégien ne peut pas se défendre tout seul face à un enseignant. Ce n'était pas mon intention de l'agresser."
L'argument du racisme rejeté par l'avocate de l'enseignante
Cette mère de deux enfants de 9 et 13 ans a invoqué une histoire de racisme devant le tribunal correctionnel. "J'ai passé mon enfance à la Martinique", a-t-elle raconté. "J'ai été victime de violences par un instituteur, un Blanc, il me tapait à coups de règle", a-t-elle poursuivi, ajoutant ressentir "beaucoup plus de racisme à Poitiers", où elle vit depuis quatre ans, qu'à Paris.
L'argument du racisme a été rejeté par Hélène Mérade, avocate de l'enseignante. "On ne se laissera pas entraîner sur ce terrain-là. Quand on enseigne au collège Jules-Verne comme [l'enseignante] depuis dix-sept ans, on ne peut pas être raciste", a-t-elle déclaré après l'audience. La mère de famille a été placée sous contrôle judiciaire, a interdiction de se rendre à Buxerolles et doit éviter tout contact avec l'enseignante.
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