Cet article date de plus de dix ans.

Perquisitions chez Areva et son ancienne dirigeante Anne Lauvergeon

Areva a confirmé, mardi, la perquisition en cours de son siège parisien. Le domicile d’Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne du groupe, a également été perquisitionné. Il s’agit de l’enquête sur le rachat de la société Uramin.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des perquisitions en cours chez Areva © Maxppp)

La police a mené ce mardi une dizaine de perquisitions, dans le cadre de l’enquête sur le rachat d’Uramin par Areva. L’opération entre le groupe français et la société canadienne d’exploitation minière avait été menée en 2007. Ces perquisitions se déroulent au siège d'Areva mais aussi chez l'ancienne patronne du groupe, Anne Lauvergeon ainsi que chez d'autres dirigeants et anciens dirigeants du groupe.

Le parquet national financier a ouvert en avril dernier une enquête préliminaire sur le rachat d'Uramin, une société de gisements africains qui exploitait notamment des mines d'uranium, par le groupe nucléaire français.

C'est la Cour des comptes qui, après avoir conduit sa propre enquête sur Areva entre 2006 et 2011, avait fait un signalement auprès du parquet. Anne Lauvergeon était dirigeante de l'entreprise lors de l'acquisition, qui avait tourné au fiasco financier.

Anne Lauvergeon se défend

Lors d'une conférence de presse le 21 mai, l'ex-patronne d'Areva avait dénoncé un "acharnement" à son encontre:

"Depuis des mois et maintenant des années j'ai droit à des campagnes systématiques. Que trois ans après on continue à venir m'embêter est pour moi une énigme. "

L'acquisition d'Uramin en 2007 pour 2,5 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) a contraint Areva à inscrire dans ses comptes en 2010 et 2011 des provisions d'un montant total proche de 1,9 milliard d'euros pour tenir compte de la dévalorisation des actifs de la société, consécutive à une baisse des cours de l'uranium et de ses réserves estimées.

La justice cherche à savoir si les difficultées posées par l'exploitation des mines ont pu être délibérément cachées avant le rachat. Les juges se demandent aussi si les provisions ont été délbérement prises trop tard pour retarder la découverte de l'effondrement de la valeur d'Uramin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.