Perquisition chez Alain Bauer : "J'ai fait mon travail, il a été normalement payé"
Dans le cadre de l'enquête sur des contrats passés avec la Caisse des dépôts et consignations, une perquisition a eu lieu le 10 janvier au domicile d'Alain Bauer. Le criminologue estime mardi, sur France Inter, avoir été normalement rémunéré pour son travail.
Le criminologue Alain Bauer, chez qui a été menée une perquisition le 10 janvier, dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a affirmé, mardi 17 janvier, sur France Inter, avoir fait son travail et avoir été "normalement payé".
Alain Bauer explique qu'il "gère les rackets, la corruption, les prises d'otage, parfois, les séquestrations, les menaces financières faites aux grandes entreprises françaises" et rappelle que "la Caisse des dépôts a été victime d'une immense escroquerie à la taxe carbone, qui a fait sept morts". Puis il ajoute : "J'ai fait mon travail, il a été normalement payé, et je pense que cette affaire se terminera quand Médiapart aura trouvé une autre victime".
Une enquête préliminaire ouverte depuis 2014
Le criminologue ironise en expliquant que la perquisition menée à son domicile lui permet "de faire des travaux pratiques, parce que, en tant que professeur de criminologie, c'est toujours intéressant de voir la réalité de ce que l'on raconte à ses étudiants, donc il y a un côté positif". Pour Alain Bauer cette procédure est "à peu près légitime, puisque le code de procédure pénal en France ne permet pas que l'on vous pose une question avant que l'on ait visité (un domicile) pour voir s'il y a des pièces".
Médiapart avait révélé cette affaire en novembre 2014. Selon son site Internet, le nouveau patron de la CDC, Pierre-René Lemas, s'était étonné des 200 000 euros facturés sous le mandat de son prédécesseur, Augustin de Romanet, aujourd'hui président d'Aéroports de Paris.
Le domicile de l'ex-président de la CDC a été aussi perquisitionné dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier en décembre 2014 pour "abus de biens sociaux" et "détournement de fonds publics".
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