Perpignan : Lola confie à son avocat avoir inventé son viol

Lola n'a pas été violée. Placée en garde à vue depuis mardi à cause d'"incohérences dans ses déclarations", la jeune Perpignanaise a finalement confié à son avocat qu'elle avait menti et qu'elle n'avait pas été violée, fin juin, selon les informations de nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon, jeudi 17 juillet. Un aveu qui confirme les doutes des enquêteurs. Le "viol n'était pas objectivement et raisonnablement possible", selon le procureur de la République, Achille Kiriakides.

Le 25 juin, la jeune femme de 26 ans avait appelé le commissariat peu avant 19 heures, depuis la ruelle où ses agresseurs l'auraient attaquée, à proximité du boulevard Kennedy. Elle avait alors expliqué avoir été violée sous la contrainte d'un couteau. La scène aurait même été filmée, selon elle, par un complice via un téléphone portable. Une marche de soutien avait été organisée quelques jours plus tard.

"Prise dans un engrenage"

Mais la jeune femme s'est finalement rétractée après sa garde à vue. Le procureur aurait décidé de ne pas poursuivre l'intéressée pour "dénonciation de crime imaginaire". En effet, l'expertise psychiatrique a montré que le discernement de Lola était aboli au moment des faits. Elle sera en revanche poursuivie pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique", pour avoir insulté un policier lors d'une audition la semaine dernière.

Lola n'a pas expliqué les raisons de son mensonge, qui semble avoir totalement trompé son compagnon, a déclaré son avocat Me Nicolau. Il avance que la jeune femme s'est retrouvée "prise dans un engrenage" dont elle a eu du mal à se dépêtrer. Il faut s'intéresser à "ce qu'elle a pu vivre", dit aussi l'avocat. "Quand elle avait 12 ans, elle a été violée, un viol dont personne n'a eu connaissance et pour lequel personne n'a été poursuivi", a-t-il souligné.