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Patrick Ramaël, le juge qui gêne ?

Le ministère de la Justice poursuit devant le conseil de la magistrature Patrick Ramaël. Ce magistrat enquête sur la disparition en Côte d'Ivoire du journaliste Guy-André Kieffer, ou sur la mort de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka. Un travail qui semble-t-il, gênerait le pouvoir selon son avocat.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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La Chancellerie a plusieurs problèmes avec le juge Patrick Ramaël. Elle souligne le "délai anormalement long" dans le traitement de deux affaires". D'autre part le magistrat aurait un "comportement inadapté à l'égard de sa hiérarchie" . Le juge écope donc d'une procédure disciplinaire. Dans la lettre de saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) signée par le garde des Sceaux Michel Mercier il se voit reprocher des "insuffisances professionnelles" .

"L'indépendance de la magistrature n'est pas acceptée par le pouvoir en place" (Me Alexis Gublin, avocat du juge Ramaël)

"En décidant de poursuivre Patrick Ramaël devant le CSM, le pouvoir politique démontre une nouvelle fois sa volonté d'exercer des pressions sur les magistrats du siège chargés des dossiers sensibles et d'entraver l'indépendance de leurs enquêtes" , explique Me Alexis Gublin.

L'association française des magistrats instructeurs (Afmi) s'est dite "consternée" , voyant dans ces griefs "des prétextes pour tenter de sanctionner un magistrat de grande qualité, qui a sans doute commis l'erreur de lancer quatre mandats d'arrêt internationaux en octobre 2007, dans l'affaire Ben Barka, visant de hautes dignitaires marocains" .

 


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