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Patrick Poivre d'Arvor placé en garde à vue dans une affaire d'escroquerie

L'ancien présentateur vedette a été laissé libre à l'issue de son audition, mercredi, au sujet de l'affaire Aristophil, une société qui permettait à des investisseurs de placer leur argent dans des manuscrits d'auteurs célèbres.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor au festival du film américain de Deauville (Calvados), le 12 septembre 2014. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Patrick Poivre d'Arvor a annoncé de nombreuses gardes à vue dans sa carrière. Mais cette fois, c'est lui qui est concerné et qui a été entendu par la police, mercredi 25 novembre, dans le cadre d'une enquête sur une affaire d'escroquerie concernant la société Aristophil. Sa garde à vue a été levée en fin d'après-midi. Le journaliste est reparti sans avoir été déféré devant un juge.

Cette société proposait à des épargnants de placer leurs économies en achetant des parts de manuscrits anciens. Pour les enquêteurs, il pourrait s'agir d'une pyramide de Ponzi, ce type d'escroquerie où l'argent des nouveaux investisseurs sert à payer les intérêts de leurs prédécesseurs. Une escroquerie rendue célèbre par l'affaire Bernard Madoff.

Un présentateur "toujours prêt à monter sur l'estrade" pour Aristophil

Les enquêteurs pensent que Patrick Poivre d'Arvor a pu être utilisé pour attirer des clients par le patron de la société, Gérard Lhéritier, qui a été mis en examen en mars avec plusieurs de ses employés. Selon L'Express, le présentateur était "toujours prêt à monter sur une estrade pour vanter les mérites de Gérard Lhéritier". Les enquêteurs auraient aussi découvert un prêt de 400 000 euros accordé par Aristophil à PPDA, et jamais remboursé, et un document attestant de la cession de trois manuscrits d'une valeur de 120 000 euros à son profit.

Selon la police, 18 000 personnes avaient conclu des contrats avec Aristophil, pour un montant total de 850 millions d'euros. Parmi les manuscrits disponibles, il était possible d'investir dans le testament politique de Louis XVI, les écrits du général de Gaulle, des manuscrits du marquis de Sade ou d'André Breton...

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