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Paris : un an après, hommage à Clément Méric

Le militant antifasciste est mort le 5 juin 2013, au lendemain d'une rixe avec un groupe de skinheads. Plusieurs manifestants se sont rassemblés samedi à l'appel d'associations et de syndicats pour lui rendre hommage et pour marquer leur opposition au Front national.
Article rédigé par Magali Judith
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Rassemblement, place de la Bastille à Paris, à l'occasion du 1er anniversaire de la mort de Clément Meric, militant antifasciste © Radio France / Jérôme Jadot)

Ils sont plus d'un millier de personnes rassemblées samedi place de la Bastille, en mémoire de Clément Méric. Le jeune homme est mort le 5 juin 2013 au lendemain d'une bagarre entre un groupe de skinheads et des militants d'extrême gauche, dont il faisait partie, près de la gare Saint-Lazare.

Le cortège, mené par des "militants antifascistes" aux visages dissimulés par des foulards, cagoules ou lunettes noires, s'est dirigé dans l'est de la capitale, muni d'une banderole "Plus que jamais combattons l'extrême droite".

"On pardonne pas, on n'oublie pas"

Certains membres de l'Action antifasciste ont tapé dans leurs mains en rythme, tout en scandant "Clément, Clément, an-ti-fa"  ou "Oui, Clément était un camarade" . D'autres hurlaient "On pardonne pas, on n'oublie pas" .

Le Front de gauche et plusieurs autres syndicats avaient appelé à manifester mais beaucoup de personnes étaient présentes pour s'opposer au Front national. "Aujourd'hui, c'est un moment en son honneur mais aussi un moment de lutte" , a expliqué un jeune militant.

"Le climat  se détériore , dénonce Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PCF). Rien ne s'est arrangé, on a toujours une politique d'austérité qui est menée et qui fait développer un terreau sur lequel fleurissent des mauvais herbes comme celles de l'extrême-droite" , a-t-il précisé. "Il faut être dans la rue pour montrer qu'on ne se laisse pas faire".

Les circonstances de sa mort restent floues mais la justice a prolongé, il y a quelques jours, la détention provisoire de deux participants présumés à cette rixe, poursuivis pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

 

  (© RF / Jérôme Jadot)

 

Pierre Laurent (PCF) : "Il faut être dans la rue pour montrer qu'on ne se laisse pas faire"

 

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