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Paris demande la levée de l'immunité de l'eurodéputée Marine Le Pen

Le ministère de la Justice a annoncé mardi avoir transmis au Parlement européen une demande de levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputée Marine Le Pen. Cette demande est liée à une déclaration de la présidente du Front national datant de 2010 où elle comparaît les prières de rue et l'Occupation.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stephane Mahe Reuters)

Le porte-parole de la Chancellerie, Pierre Rancé, a annoncé mardi que le "ministère de la Justice a transmis le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schultz, une requête pour une main-levée parlementaire concernant Mme Le Pen ".

Cette demande concerne des déclarations de Marine Le Pen lors d'une réunion à Lyon le 10 décembre 2010. Elle avait critiqué les prières de rue des musulmans : "Il y a dix ou quinze endroits où de manière régulière un certain nombre de personnes viennent pour accaparer des territoires. Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, ça c'est une occupation. Certes il n'y a pas de blindés, il n'y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur
les habitants
".

Le Mouvement  contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples avait porté plainte. Et le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour " i ncitation à la haine raciale " .

Marine Le pen : "comme si les prières de rue étaient une race "

Marine Le pen a rapidement réagi à cette demande de levée d'immunité. Elle a jugé qu'elle "correspond à la procédure traditionnelle " et que "ce qui est scandaleux c'est la plainte du MRAP " et l'attitude du parquet de la République. Elle a dénoncé le fait d'être "poursuivie pour avoir dénoncé quelque chose d'illégal  sous une qualification qui est totalement
absurde qui est je crois " provocation à la haine et à la
discrimination raciale " comme si les prières de rue étaient une race
". "Je
crois que le système ne sait plus quoi faire
pour arrêter la dynamique qui me porte
", a-t-elle ajouté.

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