Clip de rap polémique : une enquête ouverte à Nice
Le clip du collectif niçois Negrescro montre notamment des hommes masqués en train de tirer en l'air avec des armes à feu, dont un fusil d'assaut de type kalachnikov.
Le clip du du rappeur niçois Pap et du collectif Negrescro ne fait pas vraiment dans la dentelle : exhibition d'armes de guerre, rodéo en pleine rue, drapeau algérien sur une église… Le groupe de rap, qui rassemble des jeunes du quartier sensible de l'Ariane (nord-est de Nice, Alpes-Maritimes), a déjà plusieurs fois eu maille à partir avec les autorités, comme le rappelle Nice Matin. A de nombreuses reprises, ses membres se sont opposés au parti identitaire d'extrême droite Nissa Rebela.
Cette fois, c'est le clip de la chanson L'Ariane qui gêne Nissa Rebela, ainsi que l'UMP locale. Tournée dans ledit quartier, la vidéo montre notamment des hommes masqués en train de tirer en l'air avec des armes à feu, dont un fusil d'assaut de type kalachnikov. On y voit également des jeunes hisser sur la façade de l'église du quartier un drapeau algérien.
"Un sentiment anti-français"
Les identitaires de Nice ont donc saisi la justice, de même que Christian Estrosi, le maire (UMP) de la ville. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de la ville pour détention, usage et transport d'armes de quatrième catégorie, a-t-on appris lundi 9 juillet de sources judiciaires et policières. Cette enquête, confiée à la police judiciaire de Nice, devra notamment déterminer si les armes utilisées sont authentiques ou factices. Dans un communiqué, le député UMP des Alpes-Maritimes Rudy Salles dénonce un "vidéo-clip violent et provocateur" qui répand "un sentiment anti-français". Il estime que "ces attitudes inacceptables doivent être condamnées".
Mais pour le rappeur Pap, ce clip est bien de la fiction. Il montre "une certaine image, mais ce n'est pas l'Ariane qui est comme ça (…) Vous voyez, là, personne n'est armé", se défend-il dans ce reportage de nos confrères de France 3 Côte-d'Azur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.