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"On se fait attaquer" : les gendarmes s'entraînent à affronter des kamikazes

On les appellera désormais les PSIG "Sabre". Cinquante nouvelles unités de gendarmerie de ce type vont être équipées et formées partout en France d'ici l'été. Avec une nouvelle mission : pouvoir faire face en cas d'attaque terroriste. Nous avons pu suivre à côté de Bordeaux l'un des tout premiers entraînements.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des gendarmes à l'entraînement près de Bordeaux © RF/ Olivier Boy)

Leur mission de base est de faire face à la délinquance. Ils sont formés pour la surveillance et les interpellations de voyous de moyenne envergure, ils vont désormais être formés pour monter à l'assaut face à des terroristes kamikazes. C'était l'objet de l'entraînement de ce jeudi 31 mars qui se déroulait à une quinzaine de kilomètres de Bordeaux. Le scénario : deux terroristes attaquent l'entreprise Detexial à Saint-Jean d'Illac. Les gendarmes du nouveau PSIG "Sabre" sont appelés en urgence et doivent neutraliser les terroristes.  

Des gendarmes s'entraînent à affronter des terroristes près de Bordeaux - reportage Olivier Boy

Des équipements de pointe 

Depuis les attentats que la France a connus en 2015 les forces d'intervention ont dû changer leur méthode. Les terroristes ne cherchent plus jamais à négocier, ils veulent tuer le plus de monde possible le plus vite possible avant d'engager une lutte à mort avec les forces de l'ordre. Les gendarmes n'ont plus le temps d'attendre systématiquement le GIGN.  C'est tout l'enjeu de

ce plan, former les gendarmes du quotidien, mieux les armer, mieux les protéger, pour qu'ils puissent intervenir eux-mêmes. Comme les policiers de la BAC,  les gendarmes des PSIG "Sabre" ont désormais des fusils d'assaut HK G 36, de nouveaux casques, de nouveaux gilets pare-balles et un bouclier souple. Des équipements de pointe pour pouvoir monter à l'assaut face  à des terroristes.   

La même protection pour tous les Français, où qu'ils soient

 C'est le projet dont ne cesse de parler Bernard Cazeneuve depuis le mois de janvier et dont il va commencer à préciser les contours cet après-midi à Reims. Face à la menace terroriste qui pèse sur tout le territoire, il  veut qu'aucun Français ne soit à plus de 20 minutes d'une force d'intervention.

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