Nouvelles manifestations de policiers en colère
Plusieurs dizaines de policiers se sont brièvement rassemblés hier à Nice, dans l'Essonne et à Paris. Depuis le 25 avril, la colère s'exprime dans la rue, échappant à tout contrôle, et a mis au jour juste avant la présidentielle, un malaise chronique dans la police, tant sous la gauche que sous la droite.
C'est la mise en examen le 25 avril pour homicide volontaire d'un policier qui avait tué un homme en fuite à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) qui a déclenché la colère policière. Le soir-même, une manifestation s'était tenue à Paris dans des véhicules de police toutes sirènes hurlantes, et la colère n'est pas retombée depuis.
Les fonctionnaires, de moins en moins enclins à respecter leur devoir de réserve, dénoncent plus largement des moyens en baisse, une pression hiérarchique grandissante et des relations avec la justice compliquées. Unité SGP-Police, majoritaire, annonce des rassemblements devant les commissariats ce jeudi pour réclamer l'abrogation de la RGPP (révision générale des politiques publiques) par laquelle un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n'est pas remplacé. Le syndicat Alliance appelle pour sa part à une journée de mobilisation nationale demain pour obtenir la création d'un principe de "présomption de légitime défense ".
L'objectif est de forcer le président nouvellement élu et son gouvernement à ouvrir des discussions autour d'un "Grenelle de la sécurité ", précise-t-il dans un communiqué. Le syndicat vise le futur gouvernement. Il a critiqué des points du programme Hollande comme l'abandon des peines plancher, une mesure phare du quinquennat Sarkozy. François Hollande a affiché son soutien aux policiers, tout en se disant opposé par principe à "toute annonce de législation nouvelle dès qu'il se passe un incident ."
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