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Non-lieu pour Amina, la Femen tunisienne détenue depuis deux mois

La jeune Femen avait comparu devant le tribunal de M'Saken, près de Tunis, la semaine dernière, pour outrage et diffamation de fonctionnaire. Arrêtée en mai dernier pour avoir tagué le mot "Femen" sur un muret à Kairouan, son procès faisait suite à un incident survenu pendant son incarcération. Elle reste cependant incarcérée, dans l'attente d'une inculpation pour "atteinte aux bonnes moeurs".
Article rédigé par franceinfo
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  (Maxppp)

C'est une première victoire, mais le chemin à parcourir reste encore long pour Amina Sbouï. La jeune militante tunisienne des Femen a bénéficié lundi matin d'un non-lieu pour des faits d'outrage à un fonctionnaire, pour lesquels elle avait comparu devant le tribunal lundi dernier. La jeune femme, incarcérée depuis deux mois, s'était élevée contre une punition infligée à une co-détenue.

"Le tribunal a décidé un non-lieu pour Amina, c'est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu'elle est injustement poursuivie" (son avocat Ghazi Mrabet)

Mais Amina, 19 ans, va rester incarcérée. Elle est en effet toujours dans l'attente de son inculpation pour "profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs". Elle avait été arrêtée le 19 mai dernier après avoir taguée le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan.

Amina avait publié en mars dernier des photos d'elle sur Internet, "Femen" inscrit sur son torse nu. Face à la polémique et aux pressions pesant sur la jeune fille, de nombreux soutiens avaient afflué de par le monde. Les Femen ont notamment mené des actions de protestation, dont l'une menée le 29 mai dernier par trois militantes leur ont valu un passage au tribunal près de Tunis. Plus récemment, le député PS de l'Essonne, et ancien président de SOS Racisme, Malek Boutih, a posté lui aussi une photo de soutien sur les réseaux sociaux.

 

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