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Niqab à Trappes : 1 mois avec sursis et 150 euros d'amende

Le tribunal de Versailles a rendu sa décision ce mercredi sur cette affaire qui avait relancé la polémique sur le voile intégral. Le contrôle d'identité de Cassandra Belin, la tête couverte d'un niqab, avait enflammé une partie de la ville de Trappes dans les Yvelines. Elle a été condamnée à 1 mois de prison avec sursis et 150 euros d'amende. Le tribunal a aussi jugé irrecevable une question prioritaire de constitutionnalité sur l'interdiction du voile intégral.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (David Bernardeau Maxppp)

Dans son délibéré, la présidente du tribunal correctionnel, Florence Perret, a regretté l'absence à son procès le 11 décembre dernier de Cassandra Belin : "Si elle avait été présente, elle aurait pu accepter un stage de citoyenneté  plus à même de rappeler les valeurs de la société."

La jeune femme convertie à l'islam a été condamnée à un mois de prison avec sursis - une peine un peu plus sévère que les réquisitions - pour avoir insulté et menacé des policiers, et 150 euros d'amende pour "le port d'une tenue dissimulant le visage" dans l'espace public.
Le 11 décembre dernier, le ministère public avait requis 500 euros
d'amende pour les outrages et 150 euros pour le port du niqab.

Plusieurs journées de violences

Dans la soirée du 18 juillet, le contrôle de son identité avait été à l'origine de plusieurs jours de violences. Le lendemain, le commissariat de Trappes avait notament été attaqué par une foule en colère contestant la garde à vue de son mari. 

"Cassandra Belin n'a pas été contrôlée parce qu'elle était musulmane mais qu'elle était en infraction. Les conditions du contrôle étaient
irréprochables
", avait affirmé l'avocat des trois policiers, Thibault de Montbrial. Mais selon Me Bataile, l'avocat de la jeune femme, ce contrôle était à reconsidérer depuis l'ouverture début novembre d'une
information judiciaire contre un des trois policiers pour des propos
islamophobes qu'il aurait tenus sur son compte Facebook.

A la sortie du tribunal, l'avocat des policiers avait prévenu : "Il faut que la République soit ferme sur ses principes et résiste. Sinon on viendra nous demander dans 10-15 ans la polygamie et la charia ".

Enfin le tribunal a rejeté ce mercredi une question prioritaire
de constitutionnalité sur l'interdiction du voile intégral. Et notamment parce que le Conseil constitutionnel avait déclaré cette loi du 11 octobre 2010 conforme à la Constitution.

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