Nice : de la prison ferme pour une escroquerie à la Sécu
La tête de pont du réseau, selon l’accusation, se trouvait à la Colle-sur-Loup, un village des Alpes-Maritimes. Lors du procès en juillet, ce pharmacien, interpellé en 2012, avait été présenté par le procureur comme "l’animateur d’une escroquerie complexe ".
Pharmacien, médecins et faux patients
La fraude passait d'abord par l’officine, où le pharmacien avait dressé une liste de médicaments particulièrement chers. Des médecins de Nice, Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet et Saint-Paul-de-Vence les prescrivaient à de faux patients. En fait, ces médicaments étaient remboursés par des caisses d’assurance maladie (CPAM), mais jamais distribués. Les malades imaginaires étaient eux payés sur une partie des remboursements versés au pharmacien, qui n'avait pourtant rien vendu.
Des condamnations visent les professions
Le pharmacien a écopé de trois ans de prison ferme et il ne pourra plus jamais exercer sa profession. En plus des 200.000 euros récupérés sur son lieu de travail, il devra verser une amende de 80.000 euros.
L’interdiction définitive d’exercer vise aussi l'un des onze médecins impliqués dans l’affaire. Ces praticiens qui signaient les ordonnances bidons ont été condamnés à des peines allant de 3.000 euros à deux ans de prison ferme. Les faux patients, dont certains sont toujours recherchés, ont eux écopé de prison ferme. Un couple, sous le coup d'un mandat d'arrêt, a été condamné par défaut à six ans. Une avocate du barreau de Nice, amie du pharmacien, faisait aussi partie de l'équipe. Elle avait fourni des cartes vitales, ce qui lui vaut un an de prison avec sursis.
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