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Neuf ans de prison pour avoir sciemment transmis le sida

Hicheim Gharsallah se savait séropositif depuis quatre ans, mais a tout de même eu des relations sexuelles avec des partenaires sans le leur dire. Son ancienne compagne a ainsi été contaminée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Croquis d'audience réalisé le 26 octobre 2011 aux assises de Paris où Hicheim Gharsallah (en bleu) était jugé pour avoir transmis le VIH à sa compagne. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Il avait été décrit par l'accusation comme "un salaud ordinaire". Hicheim Gharsallah a été condamné vendredi 28 octobre à neuf ans de prison par les assises de Paris pour avoir transmis le virus du sida à son ancienne compagne, alors qu'il se savait séropositif depuis quatre ans. Après avoir nié les faits au début de l'enquête, il a reconnu lui avoir sciemment transmis le VIH et avoir eu des rapports sexuels non protégés avec deux autres femmes, qui, elles, n'ont pas été contaminées.

Dans la matinée, l'avocat général avait fustigé "un comportement social inqualifiable". A ses yeux, l'accusé "a bouleversé, fracassé les règles du vivre ensemble dans une société" en s'en prenant à "des gamines en perdition". Hicheim Gharsallah n'a pas utilisé le préservatif avec elles parce que, a-t-il dit durant l'audience, il l'empêchait "de jouir, d'avoir des sensations". Pour l'avocat général, l'important pour l'accusé était la seule satisfaction de son plaisir personnel. "Tant que moi je jouis, a-t-il commenté, est-ce que le reste a de l'importance ?" Il avait requis une peine de huit à dix ans de prison.

"On a criminalisé des faits, mais est-ce qu'on a prévu des soins, un suivi ? s'était défendu l'avocat de l'accusé. Non, ce n'est pas prévu par la loi. (...) Il lui faut une obligation de soins." Il avait donc proposé à la cour de condamner son client à cinq ans de prison dont une partie assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve. Un dispositif qui impliquerait un suivi thérapeutique.

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