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Migrants : qui est le général Piquemal qui a été interpellé à Calais ?

Christian Piquemal, général quatre étoiles, ancien patron de la Légion étrangère devait être jugé ce lundi en comparution immédiate à Boulogne-sur-Mer. Le procès de celui qui passe pour être la figure de proue de la manifestation anti-migrants qui a dégénéré ce samedi a été reporté.
Article rédigé par Fanny Bouvard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le général Piquemal lors de la manifestation anti-migrants à Calais © Pascal Rossignol / Reuters)

Le général Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère, fait partie de la vingtaine de personnes interpellées samedi à Calais lors du rassemblement hostile aux migrants, interdit par la préfecture du Pas-de-Calais, et organisé par le mouvement Pegida. Son nom a même fait partie des hashtags les plus twittés samedi, notamment par des dirigeants du Front national.

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Le patron de la Légion étrangère

Après un premier diplôme de Saint-Cyr puis un en ingénierie nucléaire, le général Piquemal s'engage dans l'armée durant quarante ans. Âgé aujourd'hui de 75 ans, il a cessé de servir activement l'armée en 1999, après avoir effectué des missions au Tchad, ou encore en Bosnie. Il a occupé plusieurs postes à responsabilités au sein de la Légion étrangère. Il est ensuite monté à Paris, où il a travaillé dans les cabinets militaires de trois Premiers ministres socialistes au début des années 90, Michel Rocard, Edith Cresson et Pierre Bérégovoy.

Il a connu cinq années de gloire, au sommet de sa carrière, entre 1994 et 1999 où il dirigé la Légion étrangère, avec une devise, "honneur et fidelité à la France" avant d'être nommé général 4 étoiles, et de se retirer du service. 

Un proche de l'extrême-droite

Il est aujourd'hui à la tête du Cercle des "citoyens-patriotes", un petit groupe traditionnaliste dont les idées flirtent avec l'extrême droite. Ce mouvement participait samedi au rassemblement anti-migrants, interdit à Calais. Il en est d'ailleurs devenue la figure de proue, soutenu par ses amis du Front national qui n'ont pas hésité à s'engager en sa faveur. Jugé aujourd'hui au tribunal de Boulogne-sur-Mer, il risque jusqu'à un an de prison ferme.

 

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