Disparition de Cécile Vallin : Monique Olivier placée en garde à vue
L'ex-femme de Michel Fourniret, Monique Olivier, est placée en garde à vue, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Elle est entendue dans le cadre de la disparition de Cécile Vallin en 1997 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Monique Olivier est entendue par les enquêteurs de l’Office central de répression de la violence aux personnes (OCRVP).
Le nom de Cécile Vallin a été évoqué lors du procès de Monique Olivier pour les enlèvements d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce. Lors de ce procès, un document a été évoqué par les parties civiles, il s'agit d'une audition de Monique Olivier le 13 juillet 2005 par la police belge. Dans cette audition que franceinfo a pu consulter, Monique Olivier y expliquait que "si Fourniret a ramené cette jeune fille à la maison, c’est pour abuser d’elle sexuellement. S’il a abusé d’elle, il n’allait pas la laisser repartir vivante".
Une description qui correspond à Cécile Vallin
Monique Olivier situe les faits à la fin de l'année scolaire 1997, or Cécile Vallin, 17 ans, a disparu le 8 juin de cette même année -certes, très loin de Sart-Custinne, où a vécu Michel Fourniret- à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie. Dans son audition devant les policiers belges, Monique Olivier disait que la jeune fille enlevée par son ex-mari "avait un âge apparent de 16 à 18 ans, avait des cheveux de couleur claire, n'était pas plus grande que Fourniret. Elle était de race blanche". Une description qui peut correspondre à Cécile Vallin.
De plus, il est connu que Michel Fourniret roulait beaucoup au volant de sa camionnette blanche. Cette piste qui incrimine Michel Fourniret, le père de Cécile Vallin, Jonathan Oliver, ne l'a en tout cas jamais exclue, comme il l'avait confié récemment à franceinfo. Son avocate, Caty Richard demandait depuis plusieurs mois au pôle cold cases de Nanterre l'audition de Monique Olivier, c'est désormais le cas. Contacté par franceinfo, Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier n'a pas souhaité dans l'immédiat faire de commentaires. Également sollicitée par franceinfo, Caty Richard ne fait aucun commentaire.
Cette affaire a été transmise en septembre 2022 au pôle judiciaire national de Nanterre dédié aux cold cases. 25 ans après les faits, une information judiciaire est toujours ouverte dans ce dossier des chefs "d'arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire".
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