Meurtre de Marie-Jeanne aux assises : l'histoire d'une dérive
Incapable de se mettre à la place de sa victime. Voilà ce que a dit l'expert psychiatre mardi à l'ouverture du procès d'Anthony Draoui pour le meurtre Marie-Jeanne Meyer, une joggeuse de 17 ans, en juin 2011. Et cela s'explique par son enfance cassée. Une mère dépressive alcoolique qui le frappait, il est placé dès l'âge de 7 ans, trimballé de foyer en famille d'accueil, il ne s'exprime que par la violence. A 14 ans, il vole, agresse, fugue et met le feu à une école maternelle. Même les éducateurs ont peur de lui. Il a une barre de fer et un couteau sous son lit. Solitaire, sans ami, sans petite copine.
"Je sais que j'ai pris leur fille, je pense tous les jours à elle, je dois payer"
Un mois avant le meurtre de la joggeuse, Anthony Draoui agresse une jeune fille dans un train, déjà pour tenter de l'embrasser. Elle a été sauvée par d'autres voyageurs. Puis il agresse sa mère au point qu'elle le jette dehors. Quand il croise Marie-Jeanne, l'accusé vit seul dans la forêt.
La jeune fille a repoussé ses baisers. Mais dans les bois, personne n'a pu venir l'aider. Pris de fureur d'être à nouveau rejeté, Anthony Draoui l'a poignardée. Il n'a exprimé ni remord ni regret depuis trois ans. Mais mardi il a fondu en larmes pour dire aux parents de sa victime, "je sais que j'ai pris leur fille, je pense tous les jours à elle, je dois payer."
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