Meurtre d'Aurélie Fouquet : Redoine Faïd continue à nier en bloc
Huit hommes sont jugés depuis un mois par la cour d'assises de Paris pour le meurtre d'Aurélie Fouquet, jeune policière municipale, en 2010, après un braquage raté qui avait tourné en fusillade. Parmi eux, un homme sort du lot : Redoine Faïd, le braqueur prétendument repenti soupçonné d'être le cerveau de ce braquage raté. Pour la première fois, la cour l'a entendu sur les faits ce matin.
Partout, l’ombre de Redoine Faïd plane sur le procès
Rédoine Faïd le sait, il n'y a pas beaucoup de preuves contre lui dans cette affaire. Contrairement aux autres, son ADN à lui n'a été retrouvé nulle part, ni sur les armes, ni sur les cagoules. Mais pourtant, son ombre de caïd plane au-dessus de la cour d'assises, avec la réputation qu'il a lui-même entretenue d'être celui qui monte les coups, celui qui mène les équipes aux braquages.
Un terrible et malheureux hasard ?
Et puis il y a une scène qui l'accable : la veille du braquage, dans une station-service, il est filmé au volant d'une voiture en tête de cortège, devant l'un des fourgons qui allait servir à l'attaque. Pour ça aussi, il a une explication : c'est en fait un terrible et malheureux hasard. Depuis des semaines il résistait à un ancien complice qui le suivait, qui le harcelait pour qu'il replonge. Et manque de chance, se défend-il, pile ce jour-là, il décide de monter dans cette voiture, pour intimer une bonne fois pour toutes l'ordre à son ancien complice de le laisser tranquille.
Tracoulat n’a jamais été retrouvé
Redoine Faïd a donné le nom de ce complice : il a dit qu'il s'agissait d'Olivier Tracoulat. Un homme dont on a déjà beaucoup parlé : étrangement, les accusés qui ne connaissent jamais personne, et se connaissent à peine entre eux, se souviennent tous d'Olivier Tracoulat. Ils laissent clairement entendre que c'est lui qui a tiré. C'est pratique : Olivier Tracoulat a été blessé pendant le braquage. Il est supposé mort, en tout cas son corps n'a jamais été retrouvé.
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