Cet article date de plus d'un an.

Mégaprojets de TotalEnergies en Afrique : le groupe pétrolier de nouveau assigné en justice pour "violations des droits humains"

Dans un nouveau recours, près de 30 membres des communautés affectées par le projet pétrolier et cinq associations françaises et ougandaises "demandent réparation" pour les "violations des droits humains" causées.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des militants affichent leur opposition au projet pétrolier EACop de TotalEnergies, à Toulouse, le 10 mai 2023. (ADRIEN NOWAK / HANS LUCAS / AFP)

"La bataille judiciaire contre Total en France reprend." L'association Les Amis de la Terre annonce, mardi 27 juin, une nouvelle assignation en justice contre TotalEnergies. Aux côtés de 26 membres des communautés affectées en Ouganda, du défenseur des droits humains Maxwell Atuhura et de quatre autres associations, ils dénoncent "les violations des droits humains causées" par les projets pétroliers EACop, un oléoduc chauffé de 1 500 km jusqu'à la côte tanzanienne, et Tilenga, un forage en Ouganda empiétant sur le parc naturel des Murchison Falls.

Cible de manifestations, de pétitions et de multiples protestations internationales, ce mégaprojet est devenu emblématique du choix controversé de TotalEnergies de poursuivre ses investissements dans les énergies fossiles, dont la combustion est à l'origine du réchauffement climatique. Ce collectif s'appuie sur la loi sur le devoir de vigilance, qui impose aux multinationales de prévenir les risques que font peser leurs activités sur les droits humains, la santé et l'environnement.

>> Quatre questions sur le "devoir de vigilance" qui vaut à Total d'être assigné en justice ?

"Il s'agit cette fois-ci d'un recours visant à engager la responsabilité civile de Total et à demander réparation pour les violations des droits humains qui ont été causées depuis 2017", explique l'association dans un communiqué.

"Il est inacceptable que les compagnies pétrolières étrangères continuent de réaliser des superprofits alors que les communautés affectées par leurs projets en Ouganda sont harcelées, déplacées, mal indemnisées et vivent dans une pauvreté abjecte".

Frank Muramuzi, directeur de NAPE/Amis de la Terre Ouganda

dans un communiqué

Ce recours, déposé au tribunal judiciaire de Paris, intervient alors que le tribunal de Paris a débouté en février dernier les opposants au mégaprojet, reprochant aux ONG de ne pas avoir suffisamment exploré la voie du dialogue avec le géant pétrolier avant de saisir la justice. De son côté, TotalEnergies avait alors dit "prendre acte" de cette décision.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.