Maryse Joissains, la maire UMP d'Aix se dit "victime d'un montage politique"
"Maryse Joissains est entendue sur les conditions de promotion de
son chauffeur au plus haut grade de la fonction publique territoriale et
sur le recrutement de son fils par la communauté d'agglomérations du
Pays d'Aix" avait assuré France 3. La maire d'Aix-en-Provence a quitté les enquêteurs de la division économique financière de la Direction Interrégionale de Police Judiciaire de Marseille jeudi en fin de journée sans avoir été mise en examen.
"Maryse Joissains a été placée en garde à vue pour des raisons techniques et en est sortie sans mise en examen . Elle a pu longuement s'expliquer et est sereine " a indiqué la directrice de la communication de la mairie.
Trop bien payé
"Je suis victime d'un montage politique, on a essayé de tuer une personnalité politique à trois mois des municipales!" (Maryse Joissains-Masini)
Dès la fin de sa garde à vue, la maire d'Aix-en-Provence a rejeté les accusations d'emplois fictifs ou de complaisance et "tout clientélisme " dans l'embauche du fils de ce dernier. Elle a mis en cause les déclarations de son ancien directeur de cabinet général des services qu'elle avait licencié "notamment parce qu'il avait réussi à faire voter une délibération de la CPA prenant en charge son loyer de 3000 euros ".
Elle estime que le salaire de son actuel directeur des services de la CPA est "conforme avec la loi ". Puis que la promotion en catégorie A de celui "que l'on présente à tort comme mon chauffeur mais qui ne l'est plus depuis deux ans, même s'il me conduit encore à titre amical " était justifié au vu de ses fonctions actuelles de "coordinateur des services de proximité de la ville, où il abat un travail colossal ".
Et ce vendredi, Maryse Joissains a demandé au ministère de la Justice de rechercher l'auteur de la lettre anonyme de dénonciation. Elle a aussi indiqué qu'elle soupçonnait le gouvernementn à cause de son rôle (en tant qu'avocate) dans l'affaire du sang contaminé.
Fin octobre, la cour administrative d'appel a confirmé un jugement du
tribunal administratif qui condamnait la commune d'Aix-en-Provence
pour avoir trop bien payé l'ancien directeur de cabinet de Maryse
Joissains-Masini, son mari Alain Joissains. Selon l'arrêt de la cour
d'appel, "le traitement indiciaire de M. Joissains dépassait la rémunération maximale à laquelle il pouvait prétendre " et "les stipulations du contrat en litige fixant la rémunération octroyée à M. Joissains étaient illégales".
Des
affaires qui tombent mal à quelques mois des municipales. La gauche
espère reprendre Aix-en-Provence à la droite. Maryse Joissains est dans
une situation d'autant plus difficile qu'elle doit faire face à deux
candidats UMP dissidents.
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