Le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, n'a pas caché ses doutes sur la version des faits présentée par le policier : "Il n'y a manifestement pas de légitime défense, qui suppose une proportionnalité entre l'agression et la riposte. Aucun des agresseurs n'était porteur d'une arme à feu ou d'un couteau. Là, d'après ce que l'on a comme indication, on est sur un usage volontaire, même si l'intéressé parle d'un coup de feu accidentel". Selon les premières versions des faits, le policier a d'abord fait une remarque au jeune de 19 ans qui fumait du cannabis. Puis il a étéfrappé au visage devant le magasin, bouculé, est tombé par terre et il a sorti son arme de service.Le gardien de la paix affirme qu'il aurait crié pour faire état de sa qualité de policier avant le coup de feu qui serait accidentel. Un ami de la victime déclare lui que le policier n'a jamais fait état de son statut, et s'est mis en position avant de tirer à une distance de 7 à 8 mètres."En état alcoolisé " au moment ou après les faits?Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain, a lui précisé que le policier était "en état alcoolisé " lors de son interpellation, environ deux heures après les faits.