Manuel Valls annonce le port d'un matricule pour les policiers, "dès cet automne"
Alors que treize plaignants qui s'estiment victimes de contrôles de police "au faciès " ont poursuivi l'Etat devant la justice - la décision sera rendue le 2 octobre - Manuel Valls a répondu en s'appuyant sur le nouveau code de déontologie de la police et de la gendarmerie. Un code qui "va créer l'obligation de porter dès cet automne le numéro de matricule sur l'uniforme ou sur le brassard quand les policiers et les gendarmes sont en civil."
En cas d'abus, les victimes pourront donc se plaindre précisément des policiers ou des gendarmes concernés. Difficile de dire si cela sera suffisant et si ce matricule sera suffisamment visible.
Les syndicats de policiers contestent
Une décision aussitôt contestée par le syndicat Alliance de la police nationale : "Alliance dit non!" Et qui n'a pas reçu l'assentiment des gradés et gardiens de la paix de la police nationale, selon Unité SGP Police.
Le matricule plutôt que le récépissé
A l'origine, pour lutter contre ces contrôles au faciès dénoncés par de nombreuses associations dont Human
Rights Watch, c'est le principe du récépissé qui avait été choisi. C'était même l'un des "engagements pour
la France " du candidat François Hollande pendant la campagne présidentielle. Mais le ministre de l'Intérieur n'y était pas favorable, et il a enterré cette promesse en septembre 2012.
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