Manif pour tous : Valls annonce 36 blessés, 350 interpellations
Plusieurs dizaines de personnes
avaient été interpellées dès samedi soir, lors d'une manifestation surprise au beau
milieu des Champs-Elysées. Dimanche, à l'issue de la manif pour tous, des échauffourées ont éclaté,
principalement sur l'esplanade des Invalides, plusieurs centaines de jeunes
s'en sont pris aux forces de l'ordre : jets de bouteilles et projectiles divers
contre grenades lacrymogènes.
Selon le bilan détaillé lundi matin
par Manuel Valls, ces affrontements ont fait 36 blessés légèrement atteints :
34 policiers et gendarmes, un journaliste et un manifestant. Au total, 350 personnes ont été interpellées sur l'ensemble du week-end, 250
placées en garde à vue.
Auparavant, 150.000 (police) à un
million de manifestants avaient défilé dans le calme dans les rues de Paris contre
le mariage pour tous, sous la surveillance de quelque 4.500
policiers, CRS et gendarmes.
"Des violences tout à fait inacceptables"
Dès dimanche, le ministre de
l'Intérieur accusait l'extrême droite et la mouvance identitaire d'avoir
provoqué ces échauffourées. "Des militants de différents groupuscules
d'extrême droite qui ont parfois entraîné un certain nombre de jeunes dans des
violences tout à fait inacceptables ", a ajouté Manuel Valls lundi matin.
Il a estimé que "sans ce dispositif exceptionnel, des violences auraient
eu lieu pendant le parcours de la manifestation".
Le ministre de l'Intérieur a aussi confirmé ce qu'il avait annoncé vendredi matin sur France Info : il étudie la possibilité de dissoudre
ces groupuscules, parce que "la violence n'est pas uniquement physique,
mais verbale". Mais "juridiquement, c'est compliqué", a-t-il ajouté.
"Une page doit se tourner [...] Chacun doit pouvoir vivre tranquillement son amour" (Manuel Valls)
Une semaine après la promulgation
de la loi sur le mariage pour tous, "une page doit se tourner", a estimé Manuel Valls. "Chacun doit pouvoir vivre tranquillement son
amour, le Festival de Cannes vient de le démontrer, il est hors de question que
l'on puisse laisser des personnes mettre en cause la volonté d'hommes ou de
femmes de se marier ", a conclu le ministre de l'Intérieur.
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