Limoges : "Yoki le magicien" condamné à cinq ans de prison pour des gages sexuels sur mineur
Cette condamnation formulée contre l'homme de 28 ans est assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant sept ans, avec injonction de soin, interdiction d'exercer un travail avec les mineurs et d'entrer en relation avec eux, a rapporté vendredi France Bleu Limousin.
Un magicien, qui tournait des vidéos sur YouTube, a été condamné vendredi 16 mars à cinq ans de prison pour avoir imposé des gages sexuels à des mineurs, selon les informations de France Bleu Limousin. L'homme de 28 ans, qui proposait des cours de magie sur internet, a été jugé devant le tribunal correctionnel de Limoges de 18 faits de corruption de mineur, d'agression sexuelle et de détention d'images pédopornographiques.
Habitant Limoges, l'homme se faisait appeler "Yoki le magicien" ou "Yoki le cartoman". Il discutait en ligne avec des garçons âgés de 11 à 14 ans et se présentait comme un grand frère. Mais, lorsque ses élèves ne parvenaient pas à faire l'exercice, il leur donnait "un gage sadique et sexuel", a-t-il expliqué à la barre.
Des victimes un peu partout en France
Il s'agissait pour les mineurs victimes de ces agissements de faire des pompes en caleçon, ou de s'exhiber sans vêtements devant la webcam. "Quelque chose de pervers qu'on n'a pas forcément envie de faire", a reconnu cet homme. Ses apprentis étaient domiciliés un peu partout en France, notamment en région parisienne, en Gironde, en Haute-Savoie, dans les Côtes-d'Armor ou dans le Pas-de-Calais. Au moins une dizaine d'enfants ont dû s'exécuter, quand ils n'arrivaient pas à faire un tour de magie.
Incarcéré à l'été 2016, cet homme a finalement été remis en liberté sous contrôle judiciaire huit mois plus tard. "Le jour même où le lendemain, je ne sais plus, j'ai recommencé", a-t-il calmement expliqué devant le tribunal, détaillant ce qu'il appelle un trop-plein de "de pulsions en moi".
Un processus de castration chimique en cours
Par deux fois au moins, cet homme est allé dormir chez de jeunes élèves, avec le consentement de leurs parents. "Je leur faisais faire le poirier et baissais leur caleçon, pour le plaisir de les voir nus", a expliqué le "magicien" au tribunal en s'excusant, "Aujourd'hui, je m'en veux un peu". De nouveau incarcéré depuis le mois de mai 2017, il dit se sentir moins dangereux. Il a entamé en début d'année un processus de castration chimique, via un traitement hormonal.
Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné "Yoki le magicien" à cinq ans de prison, avec maintien en détention. Cette peine est assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant sept ans, avec injonction de soin, interdiction d'exercer un travail avec les mineurs et d'entrer en relation avec eux. Il sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles et devra verser des dommages et intérêts aux six parties civiles qui se sont constituées dans cette affaire.
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