Les travaux du Center Parcs de Roybon suspendus par la justice
Coup de grâce pour le projet de Center Parcs à Roybon, en Isère ? La tribunal administratif de Grenoble a tranché mardi, et jugé recevable l'un des recours sur les quatre déposés par les opposants au projet. C'est au titre de la loi sur l'eau que l'arrêté du 3 octobre dernier, qui avait délivré une autorisation à la société "Roybon Cottages" pour des travaux de défrichement de la zone, a été suspendu par le juge des référés. Il a notamment estimé qu'un doute existait "quant à la suffisance des mesures prévues par l'arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu'entraînera la réalisation du projet".
"Depuis le départ, on alerte les promoteurs de ce projet sur le fait que la loi sur l’eau ce n’est pas de la rigolade. C’est véritablement une loi qui est là pour préserver les citoyens contre les risques que l’on prend aujourd’hui à continuer de dégrader notre ressource en eau. Le dossier de Center Parcs, c’est la plus vaste opération de destruction de zones humides des 15 dernières années en Rhône-Alpes ", avait affirmé au début du mois le président de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, Francis Meneu, alors que les anti-Center Parcs, réunis sur le site, continuaient de clamer leur désaccord avec le projet.
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— France Bleu Isère (@bleu_isere) December 23, 2014
Un nouveau revers pour Pierre & Vacances
Le tribunal administratif de Grenoble a par ailleurs considéré ce mardi qu'un "doute existait sur la légalité" du premier arrêté, "en raison de l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public sur le projet de Center Parcs, laquelle est obligatoire pour les équipements touristiques dont le coût estimatif excède 300 millions d'euros".
La suspension des travaux de défrichement marque un coup d'arrêt au chantier contesté. Un nouveau revers pour le groupe Pierre & Vacances, promoteur du projet, engagé dans une bataille juridique qui dure depuis sept ans. Déception aussi pour les défenseurs locaux de ce Center Parcs isérois qui prévoit d’accueillir un millier de cottages, des commerces et des restaurants autour de l'"Aquamundo", avec 697 créations d'emplois à la clé et des retombées fiscales pour les collectivités locales.
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