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Les protagonistes du feuilleton Mediapart

Vrai ou faux, le document publié samedi dernier par Mediapart fait débat. Mais qui sont ceux qui assurent qu'il est authentique ou, au contraire, qu'il a été falsifié ? Présentation des personnages de cette affaire.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Franceinfo (Franceinfo)

Ceux qui assurent que le document est authentique

Al-Baghdadi Al-Mahmoudi :  Ancien Premier ministre libyen de Mouammar Kadhafi. Dès le début de la contestation, début 2011, il affirme que le pays "est en droit de prendre toutes les mesures" pour préserver l'unité de la Libye. Pendant l'offensive des rebelles sur Tripoli, il quitte le pays et se réfugie en Tunisie. Il est aujourd'hui détenu sur place, dans l'attente d'une probable extradition vers la Libye. Il dit aujourd'hui que "Mouammar Kadhafi, son régime et les responsables qui travaillaient avec lui ont financé la campagne de Sarkozy en 2007" .

Ziad Takieddine : Homme d'affaires, lié à plusieurs scandales politico-financiers (notamment l'affaire Karachi). Mediapart affirme qu'il a également travaillé pour la France pour négocier des accords financiers avec le régime libyen entre 2005 et 2007. Ziad Takieddine admet qu'il "n'était pas présent à la réunion indiquée" dans le document du site d'information, mais pense "que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui y apparaissent" .

Ceux qui estiment que le document est un faux

Bachir Saleh :  Fidèle de Mouammar Kadhafi pendant la guerre civile, il a notamment été son directeur de cabinet, en charge de la communication libyenne à l'étranger. Après la chute de Tripoli, il quitte le pays pour la France. Il est aujourd'hui recherché par Interpol pour fraude. Mediapart assure que c'est à lui qu'était destiné le document signé par Moussa Koussa.

Moussa Koussa :  Ancien ministre des Affaires étrangères (en 2011), ancien chef des renseignements extérieurs de la Libye (de 1994 à 2011). Selon Mediapart, c'est sa signature qui se trouve au bas du document évoquant un financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, mais il en dément l'authenticité. Le 28 mars 2011, il quitte Tripoli pour Tunis en pleine révolte libyenne. Il s'envole ensuite pour Londre où il demande l'asile, affirmant qu'il a démissionné de ses fonctions et qu'il dénonce la répression.

Mustapha Abdeljalil :  Ancien ministre de la justice de Mouammar Kadhafi, il démissionne en février 2011 pour protester contre la répression armée du régime. En mars, il est désigné président du Conseil National de Transition (CNT) par l'opposition, un poste qu'il occupe toujours. Il dirige donc de fait la Libye en attendant la rédaction d'une nouvelle constitution et les élections de nouveaux représentants. En août 2011, il avait menacé de démissionner du CNT pour protester contre les actes de vengeance exercés par certains rebelles contre les soutiens du régime. Il estime que le document de Mediapart "est faux et falsifié"

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