Les militaires, cible numéro 1 des terroristes ?
En 2012 déjà, Mohamed Merah avait assassiné trois militaires et très grièvement blessé un autre. Plus récemment, trois militaires en faction devant un centre juif de Nice ont été agressés au couteau en février 2015. Un mode d'action récurrent, explique Jacques Bessy, président de l'Association de défense des droits des militaires : "Les militaires, notamment lorsqu'ils sont en très petits groupes, sont des cibles. Ils sont en danger, donc ils doivent être extrêmement prudents, se méfier. C'est des mouvements récurrents de l'histoire. Moi j'ai connu le maintien de l'ordre en Corse par exemple, à une époque où il y a eu des tirs sur des gendarmeries. A l'époque de la guerre d'Algérie, des policiers ont été attaqués alors qu'ils étaient en faction dans la rue. Ce sont des modes d'action terroriste qui reviennent ".
"Ces jeunes gens avaient ciblé un point faible, avec des effectifs limités"
Si le plan Vigipirate est déjà à son niveau d'alerte maximum dans de nombreux lieux publics, lieux de culte sensibles, c'est ici une base navale relativement modeste qui devait être touchée : "On ne peut pas dire que Port-Vendres est une grosse base navale. Donc ces jeunes gens qui avaient projeté cet attentat, avaient bien ciblé un point faible, où les effectifs sont limités. Il faut donc aussi inclure ce type de raisonnement dans la stratégie antiterroriste que nous mettons en œuvre actuellement ", souligne Jacques Bessy.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.