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Les garants de Julian Assange contraints de payer 116.000 euros à la justice

Alors que le fondateur de WikiLeaks est toujours réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres, la justice britannique réclame aux garants de sa liberté conditionnelle de payer.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Olivia Harris Reuters)

Rappel des épisodes précédents : Julian Assange, sous le coup d'une demande d'extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol et agression sexuelle présumés, obtient de la justice britannique sa libération conditionnelle le 10 décembre 2010. En échange d'une caution assortie d'un dépôt de garantie. Pour la caution, ce sont le réalisateur Ken Loach, et d'autres personnalités, qui vont mettre la main à la poche. Pour le dépôt de garantie, neuf autres personnes encore, dont le prix Nobel de médecine John Sulston, se portent volontaires. 

Mais cette libération conditionnelle ne se passe pas tout à fait comme prévu. Alors que le co-fondateur de WikiLeaks est censé se présenter quotidiennement à la police locale, et être présent sur son lieu de résidence entre 22 heures et 8 heures du matin, le voilà qui se réfugie à l'ambassade d'Equateur en juin dernier où il demande l'asile politique. Et l'obtient. Il est actuellement toujours retranché dans l'ambassade. Au grand dam -financier- de ses soutiens. 

"Je ne regrette pas d'avoir payé" (Vaughan Smith, garant d'Assange)

Les personnalités qui avaient payé sa caution, les premiers, ont perdu leur mise. 300.000 euros. Ken Loach en est pour ses frais. Et la justice britannique vient de statuer lundi sur le cas de ses autres soutiens qui s'étaient portés garants. Ils devront verser 93.500 livres, soit 116.000 euros.

Pour ne pas avoir "réussi à remplir leur devoir, à s'assurer que [Julian Assange] se rende ", a expliqué le juge britannique Howard Riddle. Pour lui, "des personnes qui versent un dépôt de garantie s'engagent à perdre une somme d'argent si l'accusé ne se rend pas comme demandé ". Avant cette décision, l'un des "donateurs", Vaughan Smith, ami d'Assange, déclarait : "Je ne regrette pas d'avoir payé. Je pense que c'était dans l'intérêt du public ". 

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