Les "fadettes" des journalistes du Monde et de leurs proches épluchées par la Justice
Le Monde publie un récit détaillé des investigations menées par la police des polices, l’IGS pour obtenir les sources des journalistes du quotidien, après la fuite de la perquisition ordonnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez.
Les journalistes Gérard Davet, Jacques Follourou, Raphaëlle Bacqué et Elise Vincent sont visés par cette procédure.
C'était une initiative du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui voulait notamment savoir qui avait alimenté un article concernant une perquisition chez Liliane Bettencourt. Les révélations sur cette dernière ont embarrassé la majorité et indirectement provoqué en 2010 le départ du gouvernement du ministre UMP Eric Woerth.
L'inspection générale des services (IGS) a, au fil des mois, constitué un très volumineux dossier à partir des relevés d'appels et de textos des journalistes, obtenus des opérateurs grâce à des réquisitions légales contraignantes, une procédure vue aujourd'hui comme illégale.
La cour d'appel de Bordeaux l'a annulée en mai dernier.
Le quotidien raconte que la police a enquêté sur des proches des journalistes, des membres de leur famille. Les policiers se sont même procurés des coordonnées de comptes bancaires.
Pour Jacques Follorou, la police a utilisé illégalement le fichier de police Stic pour se procurer l'adresse du reporter avant d'être amenée à explorer diverses communications avec un centre d'équitation, un magasin de location de vélo, établissant une liste des contacts du reporter.
La Cour de cassation doit décider demain si elle confirme ou non l'illégalité de cette procédure.
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