Le soldat "taupe" supposée de Wikileaks devant la justice américaine
A la veille de ses 24 ans, Bradley Manning encourt la prison à perpétuité. Le jeune homme, dont l'anniversaire tombe demain, a commencé à comparaitre devant un tribunal militaire pour une audience de cinq jours, première étape avant la cour martiale. Il est soupçonné d'avoir fourni des dizaines de milliers de documents militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, et de câbles diplomatiques du département d'Etat, à Wikileaks, qui les a ensuite rendu publics ébranlant la diplomatie américaine.
En tant qu'analyste de renseignement dans l'armée, le jeune américain avait accès à des milliers de données via un réseau partagé. Il est accusé en particulier de "collusion avec l'ennemi", "diffusion de renseignements militaires" et "fraude et violation du règlement militaire", détaille l'armée dans un communiqué. Si il est reconnu coupable, il risque la prison à perpétuité. Le procès ne devrait pas se tenir avant le printemps.
Ce jeune homme, érigé en héro par tous les hackers du monde, est natif de l'Oklahoma, au sud des Etats-Unis. Il a rejoint l'armée américaine en 2007. Très vite, il s'est opposé à la rudesse des règles du Pentagone, notamment à l'ancienne loi (abolie en septembre) "Don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire), qui obligeait les homosexuels à taire leur orientation sexuelle, sous peine de devoir quitter l'armée. Incarcéré depuis 18 mois, il dénonçait dernièrement ses conditions de détention, ce qui avait valu à l'armée américaine les critiques du monde entier.
Notre journaliste à Washington assiste à l'audience, suivez-la sur .
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