Le procès en appel du crash du Concorde s'ouvre pour deux mois
Le Concorde était-il en feu avant de rouler sur la lamelle ? Ce sera probablement la question centrale du procès en appel qui s'est ouvert en début d'après-midi à Versailles. Et c'est en tous cas la thèse que vont défendre les avocats de Continental Airlines. Maître Metzner va notamment faire citer 18 témoins "qui ont vu le Concorde en
feu avant la lamelle ".
En 2010, à l'issue du premier procès, la compagnie américaine (et un de ses employés) avait été désignée comme seule responsable de la catastrophe. Un de ses appareils aurait déclenché l'accident en perdant une lamelle d'une quarantaine de centimètres sur la piste de décollage du Concorde. En roulant dessus, un pneu du Concorde aurait éclaté, perforant le réservoir et provoquant l'inflammation du kérosène. Le 25 juillet 2000, quelques minutes après son décollage, l'avion s'était écrasé sur un hôtel de Gonesse (Val-d'Oise), le crash avait fait 113 morts.
En 2010, Continental Airlines avait été condamnée à une amende de
200.000 euros et à verser un million d'euros de dommages et intérêts à Air
France. Un de ses employés avait écopé de 15 mois de prison avec sursis pour avoir
mal fixé la lamelle, son chef d'équipe étant relaxé. Pour ce procès en appel, les audiences doivent s'étaler jusqu'au 9 mai.
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