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Le président de la banque BPCE, François Pérol, mis en examen

François Pérol, président du groupe bancaire BPCE, a été mis en examen ce jeudi pour "prise illégale d'intérêts". L'enquête porte sur les conditions de sa nomination à la tête du groupe. Une nomination qui est intervenue après qu'il a passé deux ans à l'Elysée comme secrétaire général adjoint sous Nicolas Sarkozy. Vendredi matin, le conseil de surveillance de BPCE lui a toutefois renouvelé sa confiance.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maxppp)

François Pérol est mis en examen jeudi. Le président de BPCE, groupe bancaire regroupant la Caisse d'épargne et la Banque populaire, est soupçonné de "prise illégale d'intérets ". La BPCE n'a pas fait de commentaires.

La justice lui reproche d'avoir pris la tête du groupe bancaire après avoir passé deux ans à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, où il était secrétaire général adjoint. La prise illégale d'intérêts est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 500.000 euros d'amende.

Vendredi matin, le
conseil de surveillance de BPCE lui a renouvelé sa confiance. Dans un
communiqué, il a déclaré
"témoigner à nouveau, à l'unanimité", sa confiance à François Pérol, dont le mandat a été renouvelé en novembre 2012 pour quatre ans.

Classé sans suite dans un premier temps

La plainte émane de l'association Anticor et des syndicats CGT et Sud. Ils estiment que François Pérol a pris part aux négociations sur la création de la BPCE quand il était à l'Elysée. Or, la loi interdit cette proximité. Un fonctionnaire n'a pas le droit de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée sur ses opérations lors des trois ans précédant son passage du public au privé.

Mais les syndicats ont dû se porter parties civiles et aller jusqu'à la Cour de cassation pour que l'enquête se poursuive. En effet, le parquet de Paris avait classé les plaintes sans suite dans un premier temps. Il avait estimé que François Pérol avait juste informé et que le secrétaire général de l'Elysée "n'était pas une autorité publique compétente pour intervenir dans le dossier ".

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