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Le parquet ne s'oppose pas à une libération conditionnelle de Dany Leprince

Condamné à perpétuité pour un quadruple meurtre familial, qu'il a toujours nié, et après plus de 17 ans de détention, Dany Leprince a présenté mardi une demande de libération conditionnelle. Le parquet a fait savoir qu'il ne s'y opposera pas. Le dernier mot reviendra au tribunal d'application des peines, le 10 octobre.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

Une lueur d'espoir pour Dany Leprince. C'est le procureur de la République de Melun, Bruno Dalles, qui l'a allumée mardi. "Le parquet ne s'oppose pas à la demande de libération conditionnelle de Dany Leprince à condition que la résidence soit fixée chez son épouse et que ce soit avec un placement sous surveillance électronique" . Ce sera en tout état de cause au tribunal d'application des peines de Melun de se prononcer, le 10 octobre prochain.

Décision dans un mois, donc. Dany Leprince, 55 ans, a déjà passé 17 ans sous les barreaux pour un quadruple meurtre - son frère, sa belle-soeur et deux nièces de 7 et 10 ans. En garde à vue, il avait avoué le meurtre de son frère, avant de se rétracter. Il a, depuis, toujours clamé son innocence.

Pas de révision de son procès

Dany Leprince était déjà sorti de prison il y a deux ans. Le 8 juillet 2010, après décision préliminaire de la commission de révision. Le parquet de Paris avait relevé de nombreuses failles dans l'enquête qui a mené à sa condamnation. Mais sa demande de révision avait finalement été rejetée ; la Cour de révision jugeant qu'il n'existait "aucun fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction au jour du procès de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Dany Leprince"  . Celui-ci était retourné en prison le 6 avril 2011.

En septembre 2011, Nicolas Sarkozy lui avait refusé la grâce présidentielle. "Il aurait bien mérité d'être rejugé" , avait alors estimé la présidente de la Commission de révision. Enfin, en mars 2012, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait jugé irrecevable le recours de Dany Leprince, qui contestait le refus par la justice française de réviser son procès.

La libération conditionnelle est donc son dernier recours...

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