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Le frère de Mohamed Merah, Abdelkader, reste en détention provisoire

Mis en examen pour complicité dans les sept meurtres commis par son frère Mohamed à Toulouse et Montauban, Abdelkkader Merah reste en prison. Les parties civiles évoquent une décision "logique" au vu des éléments du dossier.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le juge des libertés et de la
détention a prolongé de six mois le placement en détention provisoire
d'Abdelkader Merah, suivant ainsi les réquisitions du parquet de Paris.

Décision "logique et conforme aux éléments de complicité qui sont à
charge contre lui"
, selon Me Samia Maktouf, avocate d'une famille de
victimes. Des "éléments sérieux" , renchérit Me Olivier Morice,
avocat d'une autre famille.

Mais selon l'avocate d'Abdelkader
Merah, Me Tiffany Dhuiege, le juge aurait évoqué la possibilité d'un placement sous bracelet électronique "dans un futur proche".

Troisième homme

Incarcéré à Fresnes (Val-de-Marne),
Adbelkader Merah est le seul mis en examen dans l'enquête sur la folie
meurtrière de son jeune frère Mohamed
, il y a tout juste un an à Toulouse et
Montauban. Interrogé à deux reprises par les juges, Abdelkader Merah a nié toute implication,
reconnaissant seulement avoir été présent lors du vol du scooter, commis selon
lui à son insu. Et confirmé la présence d'un troisième homme à ce moment-là,
mais il refuse toujours d'en révéler l'identité. Un troisième homme dont l'enquête
n'a pas permis pour l'heure de démontrer l'existence.

Abdelkader Merah a toujours soutenu
s'être brouillé de longue date avec son frère, et avoir renoué avec lui
seulement une semaine avant sa mort, sous les balles du Raid, le 22 mars 2012.
Selon lui, Mohamed s'était converti à l'islam seul, en prison.
Lors de sa
dernière audition, le 5 février, il a démenti avoir été mis au courant du
voyage de son frère au Pakistan en 2011. Mohamed Merah lui avait pourtant
téléphoné lors de son séjour pakistanais.

En matière criminelle, la détention
provisoire initiale
est d'une année maximum, susceptible de prolongations successives
tous les six mois. La durée peut être portée à quatre ans et huit mois en
matière de terrorisme, trafic de stupéfiants, proxénétisme ou extorsion de
fonds en bande organisée. L'avocat du prévenu peut déposer à tout moment une
demande de remise en liberté, examinée par le juge de la détention et des
libertés.

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