L’arnaqueur du métro parisien sera jugé fin septembre
Ce sexagénaire demandait une aide financière à des jeunes femmes aux abords du métro. Ses victimes n'ont jamais revu leur argent, pour un prétexte inventé de toutes pièces. Il doit être jugé le 22 septembre.
Habitué des couloirs du métro, il se retrouve devant les tribunaux, après un passage derrière les barreaux. Alain (le prénom a été changé), 66 ans, sera jugé le 22 septembre pour extorsion, escroquerie et abus de confiance. Il est accusé d'avoir soutiré de l'argent à des jeunes femmes aux abords des stations de métro à Paris. Francetv info avait révélé cette histoire le 3 mai 2013.
Depuis, une dizaine de nouvelles jeunes femmes se sont reconnues dans les témoignages de Julie et Mélanie, retranscrits dans notre enquête. Certaines ont interpellé francetv info : "Tout correspond à ce que j'ai vécu", "C'est presque mon histoire mot pour mot".
Placé sous contrôle judiciaire, il a continué à sévir
Beaucoup ont voulu porter plainte. Mais elles n'ont pas pu : les faits étaient déjà prescrits. En effet, si une plainte pour abus de confiance ou escroquerie n'est pas déposée dans les trois ans qui suivent les faits, elle n'est plus recevable. Finalement, quatorze victimes ont porté plainte en se constituant parties civiles. Elles attendent le procès avec impatience et espèrent surtout être indemnisées.
Parmi elles, certaines sont de nouvelles victimes : Alain a continué à sévir alors qu'il était sous contrôle judiciaire. Il ne peut manifestement s'empêcher de recommencer. Il a déjà été condamné sept fois pour des faits d'escroquerie, à des peines allant jusqu'à deux ans de prison. Il a finalement été arrêté et placé en détention provisoire le 19 mai, dans une maison d'arrêt de la région parisienne. Sollicitée par francetv info, son avocate n'a pas souhaité faire de commentaire.
Aucune maladie mentale
De son côté, ce retraité, ancien comptable et chauffeur de taxi, avait lui-même affirmé à francetv info suivre une thérapie. Il souhaitait soigner son addiction aux jeux et aux paris en ligne, qui motive, selon lui, son besoin d'argent. Toutefois, d'après les conclusions d'une expertise psychiatrique ordonnée par la justice, il ne souffre d'aucune maladie mentale, ne présente "aucun état dangereux" et était en pleine possession de ses moyens au moment des faits.
C'est pourquoi Alain peut être jugé pour les faits qui lui sont reprochés. Pour le délit d'escroquerie, il risque cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende, et pour l'extorsion, sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
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