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La relaxe pour un Parisien accusé d’avoir agressé des Roms

Un habitant du secteur de la place de la République à Paris a été blanchi lundi des accusations de violences volontaires, pour des faits datant de la mi-avril. Il était accusé d’avoir jeté un produit corrosif sur le matelas d’un couple de Roms. Le parquet avait requis une peine de prison avec sursis et une amende.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Un homme d'une quarantaine d'années qui était accusé d'avoir versé un produit nocif sur le matelas d'un couple de Roms, installé sur un trottoir, dans le quartier de la place de la République à Paris a été relaxé lundi. Selon le tribunal correctionnel de Paris, l’infraction de violences volontaires n’est pas constituée dans cette affaire qui avait semé le trouble dans le secteur de la place de la république à Paris. 

 

L’une des victimes avait parlé lors du procès le 7 avril, d’une odeur "puissante " et de "cris " de son épouse. Le couple, ni touché, ni blessé, avait alors quitté les lieux. Le parquet avait requis trois mois de prison ferme et 1.500 euros d’amende.

Des excuses pour un geste déplacé

Lors de l’audience, le prévenu avait reconnu avoir jeté un liquide autour du matelas, mais pas dessus. Un mélange de "savon noir et d’eau de javel " qu’il utilisait habituellement pour nettoyer le trottoir. Mais il s’était défendu d’avoir versé "quoi que soit sur quiconque ", en précisant :

"Ce qui me pose problème, c’est que tous ne ne sont pas respectueux de l’environnement."

Cet habitant avait toutefois présenté ses excuses en se disant "désolé pour le symbole " en reconnaissant au passage qu’il n’avait pas mesuré la portée de son geste.

Selon la présidente de la 29e chambre du tribunal, le caractère nocif du produit déversé n’a pas été prouvé. La relaxe a donc été prononcée pour le prévenu, aujourd’hui en reconversion professionnelle.

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