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La demande de fermeture des échoppes de la Jungle de Calais rejetée

La préfecture du Pas-de-Calais demandait la fermeture des échoppes du camp de la Jungle de Calais, estimant qu'il s'agissait de commerces illégaux. Le tribunal administratif de Lille a rejeté la demande.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le juge administratif a rejetté vendredi la demande de l'Etat de fermer les échoppes de la "jungle" de Calais © PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Les dizaines de commerces informels qui ont fleuri dans le camp de migrants de Calais ne fermeront pas. Le tribunal administratif de Lille a en effet débouté ce vendredi la préfecture du Pas-de-Calais qui réclamait l'expulsion d'une soixantaine de "gérants", migrants eux-mêmes, de ces structures de vente illégales, au nom notamment de l'absence de respect des règles d'hygiène et de sécurité du public.

Dans son ordonnance, le juge a estimé ce vendredi que "les préoccupations exprimées par le préfet du Pas-de-Calais sont tout à fait compréhensibles" mais que "les conditions d'urgence et d'utilité requises" par la loi "ne sont pas remplies pour faire droit" à sa demande.

L'été dernier, une vingtaine de commerces et restaurants non autorisés avait été vidée de toute marchandise par les autorités. Une dizaine de migrants avait été placée en garde à vue. Les gérants de ces échoppes sont en lien avec les passeurs et c’est une véritable économie souterraine, avait alors fait valoir la préfecture.

Les associations présentes sur le site estiment à plus de 7.000 le nombre de migrants qui vivent actuellement sur le camp, contre 4.500 d'après les chiffres officiels. Celles qui distribuent des repas "ont dû augmenter leurs apports, et les files d'attente sont plus longues depuis quelques jours". "Ces files sont la source la plus importante des tensions qui, sur ce camp surpeuplé, débouchent souvent sur des rixes", ont affirmé plusieurs d'entre elles dans un communiqué.

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  (© Visatu)
 

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