Procès de Georges Tron : la cour d'assises ordonne le renvoi du procès à "une session ultérieure"
L'avocat de Georges Tron demandait le renvoi du procès, en raison de la diffusion d'un numéro d'"Envoyé spécial" consacré à l'affaire.
Ce qu'il faut savoir
Le procès s'interrompt brutalement après quatre jours d'audience. Comme l'avait demandé plu tôt Antoine Vey, avocat de Georges Tron, la cour a ordonné, vendredi 15 décembre, en fin d'après-midi, le renvoi du procès. Dans une décision lue à toute allure, le président de la cour, notamment mis en cause pour sa manière de mener les débats, a indiqué que le renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis.
L'avocat de l'ancien ministre, accusé de viol et d'agressions sexuelles en réunion, estimait notamment que la sérénité des débats n'était plus assurée, après la diffusion d'un numéro d'"Envoyé spécial" consacré à l'affaire et la publication de messages sur Twitter mettant en cause le président.
Jugé pour viols en réunion. L'ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil, dans l'Essonne, est accusé par deux anciennes employées municipales de viols et agressions sexuelles avec la participation de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence.
La sidération des victimes présumées. Eva Loubrieu et Virginie Ettel affiment que la pratique de la réflexologie plantaire par Georges Tron était le prélude à des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010. "J'étais incapable de réagir", a raconté Virgine Ettel jeudi à propos de la première agression dont elle dit avoir été victime en novembre 2009.
Rebondissement à l'audience. Après un premier rejet par la décision de la Cour d'assise de la demande de renvoi de la défense, Eric Dupont Moretti, avocat de Georges Tron a assuré que la demande de renvoi ne venait pas de lui, mais du président lui-même.