La Cour suprême brésilienne confirme des achats de votes sous Lula
Voilà qui va peut-être écorner l'image de l'ancien président brésilien. La Cour suprême du Brésil mène un procès depuis la fin du mois d'août. Ce
procès concerne un vaste système d'achats de votes au Parlement par le Parti des
travailleurs (PT, gauche) de Lula dans les premières années de son
gouvernement.
Achats de votes de 2003 à 2005
Les juges brésiliens ont condamné 12 des 13 accusés liés à quatre
partis de la coalition gouvernementale du gouvernement Lula. Ils ont été
reconnus coupables d'avoir reçu des pots de vin en échange de leur soutien
politique de 2003 à 2005.
Les juges ont déclaré lundi que l'existence d'un système de vente
de soutien au Congrès "était prouvé" , selon le site G1 du journal O
Globo.
Les premières annonces de culpabilité étaient tombées le 30 août
avec celle notamment d'un ex-président de la Chambre des députés, Joao Paulo
Cunha. C'est le premier homme politique d'envergure membre du PT à être
déclaré coupable dans ce procès pour "corruption passive, détournement de fonds
publics et blanchiment d'argent".
Sur un total de 37 accusés, 22 ont déjà été condamnés.
L'opposition accusée d'exploiter politiquement le "mensalao"
L'affaire dite du "mensalao" avait failli coûter sa
réélection à Lula en 2006, même s'il a été mis hors de cause par la justice. Il
avait alors déclaré se sentir trahi et s'était excusé publiquement au nom de
son parti.
L'ex-président du Brésil accuse l'opposition de chercher à exploiter
politiquement le procès mené par la Cour suprême. Les élections municipales ont
lieu en octobre prochain dans le pays. Dans son premier commentaire
public sur le sujet, Lula a déclaré que "nous ne devons pas avoir honte du mensalao" .
Un scandale qui ne semble
pas affecter la popularité de Dilma Rousseff, présidente du Brésil et successeur
de Lula. Selon un sondage de l'institut Ibope publié mercredi, le taux de
popularité du gouvernement atteint un record de 62%.
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