L'humanitaire français Moussa Ibn Yacoub de retour en France après avoir été retenu plusieurs mois au Bangladesh
Son sort avait suscité une large mobilisation sur internet et son portrait avait été affiché sur le fronton de la mairie de Montreuil, sa ville d'origine.
A son arrivée à l'aéroport de Roissy, il a été accueilli sous les applaudissements et les youyous d'une centaine de personnes. Moussa Ibn Yacoub, qui était parti au Bangladesh pour l'ONG musulmane BarakaCity, est arrivé dimanche 7 août à l'aéroport de Roissy après avoir été retenu plusieurs mois pour "activités suspectes" dans ce pays.
L'humanitaire avait été arrêté le 19 décembre au Bangladesh, où il visitait des camps de réfugiés rohingyas, une minorité musulmane venue de Birmanie. Son nom d'usage musulman, adopté lors de sa conversion à l'islam, avait attiré l'attention de la police car il diffère de celui figurant sur ses papiers officiels, Maxime Puemo Tchantchuing.
Emprisonné pendant 70 jours
Il lui était aussi reproché de ne pas s'être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence", s'était défendue BarakaCity. Moussa Ibn Yacoub avait été emprisonné pendant 70 jours puis placé en liberté conditionnelle avec interdiction de quitter le territoire. Les charges avaient finalement été abandonnées fin juillet.
Son sort avait suscité une large mobilisation sur internet et son portrait avait été affiché sur le fronton de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), d'où il est originaire.
"Merci à tous d'être venus ici, je suis très, très content d'avoir vu toute la mobilisation derrière moi, a lancé le jeune homme aux personnes présentes à l'aéroport. Cela montre qu'une communauté est capable de se mobiliser, pas seulement pour Moussa mais pour aider son prochain." Il doit tenir mercredi après-midi une conférence de presse à l'hôtel de ville de Montreuil, à l'issue de laquelle son portrait sera décroché du fronton.
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