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L'ex-patron français des bitcoins mis en examen au Japon

Après six semaines de garde à vue, Mark Karpelès est poursuivi pour falsification de données et détournement de fonds. Il est soupçonné d'avoir empoché 321 millions de yens, soit 2,3 millions d'euros. Il risque jusqu'à cinq ans de prison.
Article rédigé par franceinfo
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  (Mark Karpelès en février 2014, au moment de l'annonce de la banqueroute © REUTERS/Yuya Shino)

Jusqu'ici, il nie tout en bloc. Après six semaines (!) de garde à vue, Mark Karpelès a été mis en examen ce vendredi, au Japon. Pour falsification de données et détournement de fonds. L'ex-patron de MtGox, l'une des plateformes historiques d'échange de bitcoins, risque jusqu'à cinq ans de prison.

Ce que lui reproche la justice, c'est la disparition de centaines de millions d'euros en monnaie virtuelle, bitcoin. L'ex-patron de la plateforme avait dans un premier temps été interpellé, le 1er août, pour avoir falsifié des données dans le système informatique, en 2013, afin de créer artificiellement un million de dollars (910.500 euros).

L'argent détournée utilisée pour acheter des logiciels 

Un nouveau mandat d'arrêt a été émis le 21 août, pour détournement de fonds - ce qui a permis aux policiers de prolonger la garde à vue de 20 jours. cette fois, il est soupçonné d'avoir empoché 321 millions de yens, 2,3 millions d'euros, de dépôt de bitcoins. Il aurait dépensé la majeure partie pour acheter des droits de logiciels, mais aurait aussi dépensé quelque 43.000 euros pour... s'acheter un lit de luxe.

MtGox, basée au Japon, s'est effondré l'an dernier, victime selon son patron d'une cyber-attaque. La société a stoppé ses transaction en février 2014, avant de déposer le bilan - et d'admetter avoir perdu 850.000 bitcoins, pour une valeur de 48 milliards de yens, près de 350 millions d'euros.

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