Accusations contre l'abbé Pierre : l'association Emmaüs "réfléchit" à une indemnisation des victimes de violences sexuelles

Un rapport fait état de 17 nouvelles accusations de violences sexuelles contre l'abbé Pierre, dont certaines portent pour la première fois sur des faits pouvant s'apparenter à des viols ou concernant des mineures.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'abbé Pierre, fondateur d'Emmaüs, sur le plateau de "La Marche du siècle" le 19 décembre 1988 à Paris. (GEORGES BENDRIHEM / AFP)

Emmaüs International "réfléchit" à une forme d'indemnisation des victimes de l'abbé Pierre, a annoncé lundi 9 septembre son directeur général Adrien Chaboche. Ces propos font suite à une nouvelle vague d'accusations de violences sexuelles visant le prêtre disparu en 2007. "C'est une question très importante sur laquelle nous travaillons", a déclaré le responsable de l'association, interrogé sur la question d'une indemnisation sur RTL

Publié vendredi, un rapport commandé par la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs France et Emmaüs International fait état de 17 nouvelles accusations de violences sexuelles contre l'abbé Pierre, dont certaines portent pour la première fois sur des faits pouvant s'apparenter à des viols ou concernant des mineures. Les trois organisations ont réaffirmé leur "soutien total" aux victimes.

La Fondation Abbé-Pierre a notamment précisé avoir initié les démarches pour changer d'appellation et Emmaüs a annoncé la fermeture définitive d'un centre mémoriel dédié à l'abbé Pierre à Esteville (Seine-Maritime).

"Désormais, l'abbé Pierre, pour tout le monde et particulièrement pour les personnes qui ont été victimes de violences dans leur vie, c'est l'image d'un prédateur sexuel."

Adrien Chaboche, directeur d'Emmaüs International

sur RTL

"Tout porte à croire" qu'au vu "des faits commis sur une telle ampleur de temps, nous ne savons pas encore tout", a-t-il ajouté. "Il y a sûrement d'autres faits, nous nous attendons à voir d'autres témoignages. La ligne d'écoute reste ouverte pour l'instant jusqu'à la fin de l'année a minima."

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