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Jean-Luc Delarue absent de son procès et de celui d'un réseau de trafic de cocaïne

Le procès d'un vaste réseau de revendeurs de cocaïne, ainsi que de plusieurs consommateurs dont l'animateur Jean-Luc Delarue, s'ouvre aujourd'hui à Nanterre. Le producteur de télévision sera représenté par son avocat.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Malade d'un cancer de l'estomac et du péritoine, Jean-Luc Delarue est jugé par défaut à Nanterre. Le tribunal correctionnel peut également décider de différer son jugement dans l'attente d'une amélioration de sa santé.

En septembre 2010, l'ancienne star du petit écran est interpellée dans son vaste appartement du quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Les enquêteurs de la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine retrouvent chez lui huit sachets de cocaïne contenant 15 grammes et un autre vide achetés 1.800 euros.

Lors de sa garde à vue, Delarue reconnait boire beaucoup d'alcool et consommer 20 grammes de cocaïne par semaine en raison notamment de l'écriture d'une autobiographie qui le déstabilisait.
Le même jour, les organisateurs du réseau et plusieurs autres clients avaient eux aussi été interpellés à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Grâce à un "renseignement" parvenu en septembre 2009, les policiers avaient identifié le chef présumé de ce trafic, un homme de 29 ans domicilié à Nanterre et surnommé "Kiks".

Un vaste réseau très organisé

Il recevait des commandes par SMS et faisait livrer par un complice des sachets de cocaïne au domicile des clients.
Lors de sa garde à vue, il reconnait avoir acheté en 2009 un listing téléphonique d'une quarantaine de consommateurs de cocaïne. Parmi ces clients aisés se trouvaient notamment des personnes du milieu artistique, des cadres, des fonctionnaires, un journaliste, un agent de mannequins, etc.

D'après l'accusation, une galeriste de 36 ans proche de Jean-Luc Delarue, surnommé "VIP" par les trafiquants, aurait servi d'intermédiaire avec le responsable du réseau, percevant des commissions de plusieurs centaines d'euros. Extrêmement prudent, l'animateur-producteur passait ses commandes à cette femme qui les répercutait ensuite à "Kiks".

Selon le calcul des policiers, Jean-Luc Delarue aurait dépensé pour sa consommation annuelle près de 34.000 euros.
Six personnes impliquées dans ce trafic sont renvoyées devant le tribunal pour "acquisition, détention, offre ou cession, et transport de produits stupéfiants". Treize autres personnes — dont Jean-Luc Delarue — seront jugées pour "acquisition et détention de produits stupéfiants". Le procès doit s'achever vendredi.

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