J. K. Rowling ne sera pas poursuivie après ses critiques contre une loi sur la transidentité en Écosse
L'autrice de la saga Harry Potter J. K. Rowling ne sera pas poursuivie pour avoir vivement critiqué sur les réseaux sociaux une nouvelle loi écossaise, censée mieux protéger les personnes trans, mais qu'elle juge contraire à la liberté d'expression, a indiqué la police mardi 2 avril. Ce texte, entré en vigueur lundi, vient renforcer la législation existante sur l'incitation à la haine et élargit le délit associé pour y englober notamment la transphobie.
Mais pour la romancière qui vit à Édimbourg, ce texte ouvre grand la porte aux "abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d'entre nous qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes", a-t-elle dénoncé dans une série de messages publiés sur X (ex-Twitter) lundi. "Liberté d'expression et de croyance sont terminées en Écosse si la description précise du sexe biologique" est vue comme une infraction pénale, a-t-elle encore ajouté.
Elle a ensuite défié la police écossaise de l'arrêter, disant que si ses propos étaient "considérés(s) comme un délit selon les termes de la nouvelle loi", elle avait "hâte d'être arrêtée" à son retour dans le pays à l'issue d'un voyage à l'étranger.
Ses propos ne sont "pas considérés comme criminels"
La police écossaise, qui a dit avoir reçu plusieurs plaintes visant l'autrice, a toutefois assuré mardi par la voix d'un porte-parole que les commentaires de J. K. Rowling "n'étaient pas considérés comme criminels et ne feraient l'objet d'aucune action".
L'autrice de cette saga à succès est devenue l'une des opposantes les plus influentes au mouvement de reconnaissance des droits des personnes trans, y voyant une atteinte aux droits des femmes, et une critique véhémente de la position du gouvernement écossais sur le sujet.
L'Écosse veut être une nation pionnière sur la défense des droits de ces personnes, et avait adopté fin 2022 une loi facilitant le changement de genre. Ce texte a depuis été bloqué par Londres, qui craignait des "complications significatives" au sein du système législatif britannique.
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