Isabelle Balkany en garde à vue dans une enquête financière
Les ennuis judiciaires se poursuivent pour le couple Balkany : mercredi, c'est Isabelle - l'épouse du député-maire UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) - qui a été placée en garde à vue. Elle est actuellement entendue dans les locaux de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à Nanterre.
Elle est interrogée dans le cadre d'une enquête sur le patrimoine du couple. "Un mouvement d'argent suspect arrivant sur le compte des Balkany " aurait été observé selon le site M6info.fr, qui a révélé l'information. La justice soupçonne l'élue de Levallois-Perret et son époux d'avoir dissimulé une partie de leurs avoirs au fisc. De l'argent qui aurait transité par la Suisse notamment, grace à des sociétés offshore et qui aurait permis aux Balkany d'acquérir incognito des biens immobiliers à l'étranger ; un ryad à Marrakech ou une villa à Saint Martin. Cette garde à vue qui peut durer jusqu'à 48 heures intervient après l'ouverture d'une information judiciaire en décembre 2013 pour blanchiment de fraude fiscale.
Pas de commentaire de Patrick Balkany
A l'époque, une enquête avait été ouverte suite aux révélations de Didier Schuller, un ancien allié politique du couple, qui avait confié à des juges financiers des documents parmi lesquels figuraient des rapports de police de 1998 et 2001, ainsi qu'une attestation d'ouverture d'un compte en Suisse en 1994. Un autre document, également remis, évoque un versement en 1991 de 11 millions de francs d'une société basée au Liechtenstein, sur un compte suisse, au profit de la société suisse Supo, mais l'affaire n'avait pas empêché Patrick Balkany d'être confortablement réélu dès le premier tour maire de Levallois-Perret.
Contactés par l'AFP, ni l'avocat du duo Me Grégoire Lafarge, ni Patrick Balkany, n'ont souhaité faire de commentaires. Le député-maire UMP est également visé par une information judiciaire pour l'utilisation d'un chauffeur de sa ville à des fins personnels. Il aurait utilisé un des employés de la mairie à l'occasion de vacances sur l'île de Saint-Martin.
Patrick Balkany a déjà été condamné en 1996 à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour avoir utilisé trois employés municipaux exclusivement occupés à le servir dans son appartement et sa résidence secondaire. L'homme bénéficie actuellement d'une immunité parlementaire.
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