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Irradiés d'Epinal : "La colère est le moteur" du second procès

Entre 2001 et 2006, près de 450 patients de l'hôpital d'Epinal ont été victimes de surdose de radiation pendant leur traitement par radiothérapie. Un second procès s'ouvre aujourd'hui à Paris.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Jean-Claude Lercier, l'une des victimes des radiations d'Epinal © MAXPPP)

En première instance, les deux anciens médecins et le radiophysicien de l'établissement ont été condamnés à dix-huit  mois de prison ferme, une interdiction définitive d'exercer pour les médecins, interdiction ramenée à 5 ans pour le radiophysicien.

 

Philippe Stabler est le président de l'association des victimes, il aborde ce procès avec détermination. "Le maître-mot de notre action dans les semaines qui viennent ce sera la combativité. Le moteur est la colère et non pas la haine" .

"Ceux qui nous ont blessés aujourd'hui ne savent pas nous guérir" (Philippe Stabler)

 

Jean-Claude Lercier est une des victimes. Il a écrit deux livres sur ce qu'il a vécu et le procès. Aujourd'hui il appréhende l'audience mais aussi la radiothérapie qui l'attend de nouveau, il a désormais des métastases au cerveau : "J'ai été opéré d'un cancer de la prostate en 2002 suivi d'une radiothérapie à Epinal en 2005. Et trois mois après j'ai commencé à avoir les premières séquelles avec un rectum, une vessie, un urètre brûlés.  J'ai eu des os du bassin qui sont partis en poussières. Et je ne suis pas guéri du cancer. Et aujourd'hui j'ai une métastase au cerveau qui récidive. Je vais être obligé de faire à nouveau une radiothérapie proche du cerveau. Et ça me fait extrêmement peur". 

 

"Je vais être obligé de faire à nouveau une radiothérapie proche du cerveau. Et ça me fait extrêmement peur" ( Jean-Claude Lercier)
 

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